Le Salut

Le Salut

Le salut est basé sur le respect des ancêtres et des Dieux (les Kamis).

Nous assimilerons les Kamis au «Cosmos » à l’infini qui est plus grand que l’homme. Le cœur du guerrier, le côté gauche, symbolise le Divin.

Le salut commence dès que l’on entre dans le Dojo.

 

Au Japon, il y a toujours un petit temple accroché au mur et souvent la photo d’un maître. En entrant dans le Dojo regardez où «  elle ou il  est placé ». S’il est en face de vous ou à gauche, alors entrez du pied droit, ainsi le premier pas que vous ferez mettra votre corps face au temple, si vous entrez du pied inverse, vous montrerez la moitié de votre dos, cette attitude est irrespectueuse et exprime la désinvolture de votre entrée .Si le temple se trouve à droite, entrez du pied gauche.

 

En résumé il faut toujours entrer du pied droit sauf si le temple est à droite

C’est le signal qui est donné juste après avoir pris la position SEIZA avant et après le cours. Cela signifie « trouver le calme et la concentration avant et après la pratique du Judo -YAME –

 

SHOMEN NI REÏ

SHOMEN signifie « face à ». Ceci est pris dans le sens où l’homme, avant de se livrer à des pratiques guerrières doit faire face à ce qui est plus grand que lui : le COSMOS.

 

SENSEI NI REÏ

SENSEÏ signifie celui qui est devant, c’est celui qui voue sa vie à la recherche de l’art .C’est un maillon de la chaîne qui transmet le JUDO. Il fait parti de toute l’entité de l’art.

 

REÏ ou LEÏ

Dans la langue japonaise le « R » et le « L » sont mélangés et ne donnent qu’un seul et même son arrondi entre les deux. REÏ accolé à d’autres idéogrammes signifie « se courber ». En revanche l’idéogramme REÏ isolé signifie « l’homme qui se courbe devant Dieu « Kami » pour les japonais.

 

OTAGA NI REÏ

OTAGANA  symbolise l’unité d’ensemble et le respect mutuel que l’on doit avoir pour une bonne pratique de l’art, car sans l’autre, l’on ne peut progresser. Le signal signifie « saluez-vous entre vous ».

 

KIRITSU (ou KILITSU)

Signifie se relever avec rectitude.

 

RITUEL DES TROIS SALUTS

Le SENSEÏ est face à ses élèves. Le temple se trouve dans son dos, le plus ancien (SAMPEÏ) est sur sa gauche. Au signal « SEIZA » tous se positionnent à genoux. Le SENSEÏ se retourne vers le temple et au commandement « SHOMEN NI REÏ » tous s’inclinent vers le KAMISA « le temple » pour saluer. Le SENSEÏ fait ensuite face à ses élèves et au commandement « SENSEI NI REÏ » lancé par le plus ancien (SAMPEÏ) tous s’inclinent pour saluer le SENSEÏ, lui-même répond à ce salut. OTAGA NI REÏ saluez- vous entre vous.

 

SEISA

Position à genoux du salut : Genou gauche que l’on commence à se mettre en position .Genou droit ensuite. Le corps ne doit pas être avachi .Le ventre est fort. Une bonne attitude en suspension par la force du ventre et des cuisses. Le regard est devant, parallèle  au sol sans fixer un endroit précis. Cependant tout doit être perçu dans le champ de vision. La position prend alors une rectitude parfaite qui exprime une volonté pour la pratique du Judo. On pose d’abord la main gauche au sol ensuite la main droite, les deux mains décrivent le triangle des forces. Lorsque l’on incline la tête, le nez vient au centre du triangle formé par les deux mains. En relevant le buste, c’est l’inverse, d’abord la main droite sur la cuisse droite puis la main gauche sur la cuisse gauche. Les doigts sont collés les uns aux autres de manière à ne former qu’un. Les mains symbolisent l’unité des cinq forces de la famille guerrière. Lorsque l’on salue vers le KAMISA ce sont les deux mains que l’on pose au sol en même temps. Ce n’est qu’en face d’autres hommes que l’on commence par la main gauche. Cette coutume des mains vient des SAMOURAÏ qui se saluaient ainsi, en posant la main gauche au sol, ils exprimaient le respect mais si l’autre profitait de cette situation, ils pouvaient dégainer rapidement leur sabre de la main droite. Face au KAMISA « au temple » il n’y a aucune méfiance.

 

C’est grâce à eux que l’art martial se fond dans le temps.